De l'ombre à la lumière
Fragments de vies ouvrières autour du film "EN GUERRE"
L’exposition est accessible en visite libre et gratuite du 1er au 23 décembre 2021.
Des visites commentées peuvent etre organisées à la demande pour des groupes de 5 à 10 personnes.
Pass sanitaire et port du masque obligatoire.
Un film de
Stéphane Brizé
Avec
Vincent Lindon
produit par
Nord-Ouest Film
Mélanie, Bruno, Rachid, Teddy, Séverine… appartiennent à la classe ouvriere, à la classe dite “populaire”.
Travailleurs de l’ombre, toutes et tous incarnent un peu de leur usine, en plus d’être eux-même.
Cette exposition donne la parole à des ouvrières et ouvriers. Simples travailleurs, cadres ou syndicalistes, ils parlent avec franchise de leurs conditions de travail, de leur fierté, de leurs doutes et des leurs espoirs. Autant de tranches de vie immortalisées par un casting.
L’instant d’un film, ils sont passés de l’ombre à la lumière, ont interprété le rôle de leur propre vie.
Leur manière d’être, leur “gueule” de l’emploi, leur expérience, leur façon d’être “En guerre » en somme… en ont fait les acteurs majeurs du long métrage de Stéphane Brizé, aux côté de Vincent Lindon.
L’histoire débute en 2017 lorsque le réalisateur cherche “un vrai décor et de vrais ouvriers” pour son nouveau film.
Sur proposition du Bureau d’Accueil de Tournage 47, son choix s’arrête sur l’usine de métallurgie de Fumel, fleuron de l’industrie lot-et-garonnaise des années 1960-1970, aujourd’hui devenu le symbole douloureux d’une France périphérique qui lutte contre la désindustrialisation. Au terme de 6 mois de casting, il recrute localement plusieurs centaines de figurants et de rôles.
Le 18 octobre, début du tournage. Le 16 novembre clap de fin.
L’interprétation authentique de ces comédiens non professionnels dépasse le cinéma.
Cette exposition porte témoignage de l’envers du décor, celui de celles et ceux qui ne se résignent pas.
Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2018, ce film est soutenu par le Département de Lot-et-Garonne et la Région Nouvelle-Aquitaine.
« Le marché digèrera très bien ce film. Mais le marché ne réclame pas ce genre de film. Il faut alors se battre pour l’imposer et faire avec ce que l’on nous donne. 23 jours de tournage. C’est si peu. Et c’est si long.
23 jours pour arracherchaque plan, chaque scène et chaque séquence en écho à l’énergie de combat des salariés qui tentent de sauver leur emploi.
Moi qui avais des sueurs froide il y a encore peu de temps lorsque j’avais plus de trois comédiens sur le plateau, là je n’en avais jamais moins de 20. Et j’étais heureux.
Furieusement tendu mais heureux. Avec des comédiens que l’on nommera hâtivement non professionnels, emportés par un acteur hyper professionnel.
Des hommes et des femmes qui m’ont offert leur vie, leur coeur, leurs rêves et leur colère. Et ensemble, nous avons fait ce film, portés par la nécessité de chacun de tenter de faire mieux entendre le grondement du monde. »
Stéphane Brizé
Karl Colonnier a commencé la photographie sociale lors de ses études photographiques en s’intéressant à la démarche marginale d’un homme vivant avec ses soixante chiens.
En 2011, il accompagne Matthieu Germain Lambert, photoreporter indépendant pour photographier les conditions de vie de réfugiés birmans en Thaïlande.
il couvre depuis 2014 les différents mouvements sociaux notamment contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les violences policières et contre la loi travail en 2016.
Parallèlement, Karl fait les portraits photographiques des acteurs et réalisateurs présents lors de festivals et d’avant-premières.Il rencontre Stéphane Brizé lors de la présentation de son film “Une Vie”. Le réalisateur découvre son trvailail et lui propose de rejoindre l’équipe de son nouveau film pour réaliser une galerie de portraits des protagonistes.
Karl Colonnier est né en 1990, il vit et travaille comme photographe indépendant à Nantes.
Venir voir l’exposition au Campus Numérique 47 :
156 avenue Jean Jaurès 47000 AGEN
05 53 67 48 14
contact@campusnumerique47.fr